Psychologie des Hommes et des Femmes

L’ENFANCE

La fille aime les jeux de rôles à connotation sociale.

Le garçon préfère les jeux de règles où il est en compétition avec les autres.

La fille joue à « faisons semblant ».

Le garçon construit quelque chose.

La fille s’intéresse aux gens et à leurs relations.

Le garçon s’intéresse aux choses et à leur fonctionnement.

Dans les jeux de filles, toues doivent être gagnantes.

Dans les jeux de garçon, il doit y avoir des gagnants et des perdants.

66% des filles acceptent de jouer le rôle du malade.

79% des garçons exigent de tenir le rôle du docteur.

Lorsqu’une   fille se blesse en jouant, toutes les autres filles arrêtent de jouer.

Lorsqu’un garçon se blesse en jouant, il est exclu du jeu.

L’adolescente a une amie intime.

L’adolescent a une bande de copain.

 

LA COMMUNICATION

La femme utilise le langage pour être en relation.

L’homme utilise le langage pour avoir une information.

Parler donne de l’énergie aux femmes.

Parler épuise l’homme.

Les femmes ont horreur du silence.

Les hommes ont horreur de se tromper.

La femme se sent à l’aise dans les discussions émotives et intimes.

L’homme se sent à l’aise dans les discutions rationnelles ou amusantes

La femme recherche la compassion.

L’homme n’exprime pas ses doutes.

La femme juge l’autre à se capacité d’écoute.

L’homme juge l’autre à ses résultats.

Pour la femme, dire se qui ne va pas, c’est s’en débarrasser.

Pour l’homme, dire ce qui ne va pas, c’est compliquer les choses.

La femme ne sait pas à quel point elle paraît agressive quand elle critique.

L’homme ne sait pas à quel point il paraît insensible lorsqu’il se ferme.

 

LA RELATION SENTIMENTALE

La femme recherche chez l’homme la force et la promesse de sécurité.

L’homme recherche chez la femme l’aptitude à la maternité et la jeunesse.

La femme cherche la fusion.

L’homme défend sont territoire.

Une femme épouse un homme pour vivre le plus beau jour de se vie.

L’homme se marie avec une femme parce qu’il a décidé que c’était la bonne.

Est-ce que tu m’aimes ?

Oui, je te désire.

La femme est une obsédée émotive.

L’homme est un obsédé sexuel.

La femme est sensible aux attentions.

L’homme est sensible aux compliments.

La femme recherche l’intensité de la relation auprès de son mari.

L’homme recherche la paix auprès de sa femme.

La femme est sensuelle et croit que l’homme l’est aussi.

L’homme est génital et croit que la femme l’est aussi.

 

LA VIE DE TOUS LES JOURS

La femme exprime ses émotions et pense en même temps.

La pensée de l’homme est compartimentée.

La femme s’intéresse aux gens et retient les noms.

L’homme s’intéresse aux objets et oublie les noms.

La femme a besoin de respect.

L’homme a besoin d’admiration.

L’obsession féminine de l’intimité est motivée par son insécurité.

L’obsession mâle de la productivité est motivée par se peur de la dépendance.

La mère se réveille au premier vagissement de bébé.

Le père se réveille au craquement d’une marche.

 

On ne badine pas avec l'amour

Alfred de Musset

Extrait favoris

PERDICAN

 

Es-tu sûre que si son mari ou son amant revenait lui dire de souffrir encore, elle répondrait non ?

 

CAMILLE

 

Je le crois.

 

PERDICAN

 

Il y a deux cents femmes dans ton monastère, et la plupart ont au fond du coeur des blessures profondes ; elles te les ont fait toucher, et elles ont coloré ta pensée virginale des gouttes de leur sang. Elles ont vécu, n’est-ce pas ? et elles t’ont montré avec horreur la route de leur vie ; tu t’es signée devant leurs cicatrices comme devant les plaies de Jésus ; elles t’ont fait une place dans leurs processions lugubres, et tu te serres contre ces corps décharnés avec une crainte religieuse, lorsque tu vois passer un homme. Es-tu sûre que si l’homme qui passe était celui qui les a trompées, celui pour qui elles pleurent et elles souffrent, celui qu’elles maudissent en priant Dieu, es-tu sûre qu’en le voyant elles ne briseraient pas leurs chaînes pour courir à leurs malheurs passés, et pour presser leurs poitrines sanglantes sur le poignard qui les a meurtries ? Ô mon enfant ! sais-tu les rêves de ces femmes qui te disent de ne pas rêver ? Sais-tu quel nom elles murmurent quand les sanglots qui sortent de leurs lèvres font trembler l’hostie qu’on leur présente ? Elles qui s’assoient près de toi avec leurs têtes branlantes pour verser dans ton oreille leur vieillesse flétrie, elles qui sonnent dans les ruines de ta jeunesse le tocsin de leur désespoir et font sentir à ton sang vermeil la fraîcheur de leurs tombes ; sais-tu qui elles sont ?

 

CAMILLE

 

Vous me faites peur ; la colère vous prend aussi.

 

PERDICAN

 

Sais-tu ce que c’est que des nonnes, malheureuse fille ? Elles qui te représentent l’amour des hommes comme un mensonge, savent-elles qu’il y a pis encore, le mensonge de l’amour divin ? Savent-elles que c’est un crime qu’elles font de venir chuchoter à une vierge des paroles de femme ? Ah ! comme elles t’ont fait la leçon ! Comme j’avais prévu tout cela quand tu t’es arrêtée devant le portrait de notre vieille tante ! Tu voulais partir sans me serrer la main ; tu ne voulais revoir ni ce bois, ni cette pauvre petite fontaine qui nous regarde tout en larmes ; tu reniais les jours de ton enfance et le masque de plâtre que les nonnes t’ont placé sur les joues me refusait un baiser de frère ; mais ton coeur a battu ; il a oublié sa leçon, lui qui ne sait pas lire, et tu es revenue t’asseoir sur l’herbe où nous voilà. Eh bien ! Camille, ces femmes ont bien parlé ; elles t’ont mise dans le vrai chemin ; il pourra m’en coûter le bonheur de ma vie ; mais dis-leur cela de ma part : le ciel n’est pas pour elles.

 

CAMILLE

 

Ni pour moi, n’est-ce pas ?

 

 

PERDICAN

 

Adieu, Camille, retourne à ton couvent, et lorsqu’on te fera de ces récits hideux qui t’ont empoisonnée, réponds ce que je vais te dire : Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux ou lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n’est qu’un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c’est l’union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière, et on se dit : J’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j’ai aimé. C’est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui. (Il sort.)