Les logiciels de virtualisation

Le Cloud Computing est l’accès par Internet aux applications d’entreprise fonctionnant dans un environnement à distance. Tandis que la virtualisation est un concept, qui consiste à déporter sur des serveurs distants, des stockages et des traitements informatiques, traditionnellement localisés sur des serveurs locaux ou sur le poste de l’utilisateur. Le Cloud computing  peut être accompli sans l’utilisation de la virtualisation. Le principe de la virtualisation est le suivant, dans un premier temps un système d'exploitation principal (appelé « système hôte »,) est installé sur un serveur physique unique. Ce système sert d'accueil à d'autres systèmes d'exploitation. Dans un deuxième temps, un logiciel de virtualisation (appelé « hyper viseur ») est installé sur le système d'exploitation principal. Il permet la création d'environnements clos et indépendants, sur lesquels seront installés d'autres systèmes d'exploitation (« systèmes invités »). Ces environnements sont des « machines virtuelles ».  Pour cela des logiciels de virtualisation, essentiellement adaptés aux entreprises, ont été commercialisés. Nous pouvons alors nous demander quels avantages nous en retirons et s’il existe plusieurs types de virtualisation.

        L’intégration de la virtualisation en entreprise, a de nombreux avantages. Premièrement, les logiciels de virtualisation permettent au DSI (Directeur des Systèmes d’Information), de ne plus se préoccuper de la maintenance et de l’administration de son parc de postes de travail, les dépenses en maintenance et en administration étant les plus coûteuses. En effet, la gestion étant centralisée pour l’ensemble du parc informatique, les mises à jour, par exemple, sont accélérées (un seul disque à mettre à jour), on peut également rapidement mettre à disposition de nouvelles machines. Deuxièmement, cela permet de se protéger des pannes : redémarrage facile en cas de panne ou de désastre, parce qu'il est plus simple de dupliquer un serveur central, vers un site de redémarrage, que de devoir faire redémarrer de multiples PC, distribués sur un réseau. D’autre part, on peut également faire fonctionner d’anciens systèmes, sur des ordinateurs possédant de nouveaux systèmes, ainsi, on peut par exemple faire fonctionner d’anciens logiciels, ne fonctionnant pas sous Windows 7.Enfin, cela permet de réduire la consommation électrique de l’entreprise. Finalement, les logiciels de virtualisation permettent aux entreprises d’optimiser leur système d’information, en réalisant  un gain de temps et d’argent.
Bien que les logiciels de virtualisation ne soient pas destinés, en premier lieu, aux particuliers, ils peuvent être néanmoins utiles aux développeurs, qui voudraient tester des programmes, sans compromettre leur machine physique sur différents OS, sans pour autant devoir acheter un autre ordinateur. Ils peuvent  également être utilisés par le grand public. En effet, créer une machine virtuelle, permet une plus grande sécurité. En cas de virus, de plantage, on peut la recréer, sans compromettre le système d'exploitation hôte.

        Trois acteurs majeurs se partagent le marché de la virtualisation, en première position VMware, qui  est spécialisée dans la virtualisation, suivis par Microsoft et Citrix. D’autres sociétés tentent de s’imposer, mais elles restent peu connues dans ce domaine, tel qu’Oracle. On distingue 3 grands types de virtualisation. Le premier, la virtualisation de système d’exploitation, comprend à la fois la virtualisation de serveur, qui correspond à l’ensemble des systèmes d’exploitation invité sur le système d’exploitation « hôte »  et la virtualisation de postes de travail, qui correspond à l’hébergement d’une image de PC virtuel, sur un serveur central. Pour la virtualisation de serveur on peut utiliser XenServer de Citrix, Windows Server 2008 R2 avec Hyper V, ou encore VServer de Linux et pour la virtualisation on peut utiliser ACE ou Viewde WMware, XenDesktop de Citrix ou encore Enterprise Desktop Virtualization de Microsoft. Le deuxième, la virtualisation d’application, qui transforme les applications, en services virtuels, administrés de façon centralisée, sans nécessité d’installation sur la machine physique et sans conflit avec d’autres applications. On peut utiliser Application Virtualization de Microsoft ou encore ThinApp de WMware. Enfin le dernier, la virtualisation de stockage, permet de mutualiser les disques durs, pour former un espace de stockage virtuel. Pour cela, par exemple, on peut utiliser vSphere de WMware.

        WMware, Microsoft, Citrix répondent par la création de logiciels, à presque les tous les types de virtualisation. Finalement si la virtualisation a de nombreux avantages, elle a tout de même quelques inconvénients. La virtualisation requiert un investissement en serveurs puissants et en licences logiciels, mais également en formation, puisque c’est un outil assez technique. 

Charlie VINET